Du diagnostic à la psychothérapie

On peut facilement imaginer qu’un diagnosticien ne fasse pas de psychothérapie, mais on verrait mal un psychothérapeute faire son travail sans l’appuyer sur une réflexion et des hypothèses diagnostiques. Quelles sont les souffrances de cette personne devant nous, ses besoins, ses objectifs ? Quelle configuration clinique ce client reflète-t-il ? Pouvons-nous répondre à sa demande ? A-t-il des besoins autres (médicaux, sociaux…) que ceux auxquels nous sommes en mesure de répondre ? C’est toutes ces questions qui se posent lorsque nous faisons l’évaluation psychologique d’un client.

Il est bien entendu que nous ne désirons placer aucune personne dans une case pour la cataloguer, ce qui serait le fruit d’une pensée diagnostique rigide et immuable. Nous ne pouvons aider une « catégorie clinique » mais nous pouvons accompagner une personne en souffrance dans une démarche thérapeutique. Il est donc important que nos pistes diagnostiques soient fluides et puissent à tout moment du suivi se préciser, évoluer, se transformer. Ce genre de démarche évaluative est un outil de travail dont se sert le professionnel de la santé mentale pour mieux comprendre la situation du client et lui rendre le service le mieux adapté. Ainsi, nous répondons à la demande de façon éclairée selon les besoins du client, et en tenant compte des enjeux propres à sa structure de personnalité.

Pourquoi le DSM IV-tr ?

Cete nosographie, crée par l’APA (American Psychiatric Association), est le résultat de plusieurs années de recherches sur le terrain, conduites par des professionnels de la santé mentale et s’appliquant à diverses populations cliniques. Cet instrument est essentiellement descriptif et, en première ligne d’intervention, il peut nous permettre assez rapidement de cibler la problématique la plus évidente chez un client. Il permet donc, très tôt dans la démarche de concevoir judicieusement l’aide à apporter à ce client.

Le diagnostic structural et la PGRO

La deuxième phase de notre processus réflexif en psychothérapie consiste à nous interroger sur le processus par lequel s’est formée psychiquement la personne qui est devant nous. Dans quels dilemmes développementaux s’est-elle bloquée pour en venir à répéter dans ses relations significatives la même mosaïque d’émergences et de comportements qui confirment sa représentation du monde ?
C’est avec le modèle de la PGRO (Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet) que nous choisirons d’éclairer cette réflexion. Ce système théorico-clinique nous offre des éléments de réflexion aptes à éclairer la structure de personnalité de notre client, en même temps qu’il ouvre sur des pistes fertiles pour un travail de fond, ce que le DSM en lui-même ne permet pas.

Cette session veut donc permettre au professionnel de la santé mentale de s’initier à une démarche réflexive bi-modale, lui permettant de formuler des hypothèses diagnostiques et de dégager, au fil du dialogue thérapeutique, des axes pertinents de travail clinique.

Les objectifs du stage

-Comprendre et commencer à utiliser la logique diagnostique du système multiaxial.
-Savoir repérer les situations cliniques qui méritent une investigation médicale et/ou psychiatrique.
-Savoir départager les manifestations cliniques de l’axe II, de celles de l’axe I.
-Comprendre les recommandations de l’APA pour l’utilisation du DSM et les situer dans le modèle du CIG pour la psychothérapie de fond
Générer des hypothèses de travail tenant compte d”une structure de personnalité à l’intérieur du modèle de la Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet.

Les contenus du stage

Le DSM : son évolution, sa définition et son utilisation
Le rapport entre les axes et le modèle du CIG
L’évaluation de la structure de la personnalité et un bref aperçu de la Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet
Une démarche réflexive sur le diagnostic dans le but d’en arriver à des pistes d’intervention à court, moyen et/ou long terme
Deux journées (Jour 3 et 4) de présentations de cas , amenés par les participants. Six à huit cas seront supervisés dans le cadre de cette démarche au cours des deux jours.
L’approche didactique

Cet atelier prend la forme d’une présentation magistrale, ponctuée d’exercices d’intégration et de vignettes cliniques sur vidéo les deux premiers jours.
Pendant les Jour 3 et 4, les participants discuteront, à partir de cas réels, des hypothèses diagnostiques et des pistes d’intervention qui se dégagent.

La responsable de la session

Anne Girard, M.Ps. est psychothérapeute, superviseure-didacticienne et responsable du premier cycle de formation clinique au CIG de Montréal. Elle est membre du Groupe de Recherche sur l’Intégration en Psychothérapie.* Depuis 1981, elle est clinicienne auprès d’une clientèle diversifiée (Services sociaux, CLSC, clinique privée de psychiatrie et pratique privée en psychothérapie). Depuis 1989, elle agit à titre de formatrice et superviseure dans les champs des hypothèses diagnostiques et de la Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet au Québec et en Europe.

À qui s’adresse cette session

Il est à noter que le Jour 1 s’adresse à toute personne intéressée à la démarche diagnostique multiaxiale. Les Jour 2, 3 et 4 sont toutefois colorés par l’approche de la PGRO et sont orientés vers le travail de moyenne et de longue durée. Ils s’adressent davantage à des professionnels intéressés à cette démarche. C’est pourquoi les 4 journées de formation sont offertes « à la carte ».

Dates du stage

– Jour 1 : 7 et 8 novembre 2013
– Jour 2, 3 et 4 : 12 et 13 mars 2014

Le coût et les modalités de paiement

On peut choisir de s’inscrire à 1, 2, 3 ou 4 jours de ce module, selon ses besoins. Chaque jour de formation est au coût de 125 $ (plus taxes).
Pour ceux qui s’inscrivent aux 4 jours, le coût est 450 $ (plus taxes) payables par chèque ou par carte de crédit, selon le calendrier suivant :
– 25 % à l’inscription
– le solde est payable 4 semaines avant le stage

La politique d’annulation

Toute annulation reçue moins de 3 semaines avant la session entraîne des frais d’annulation de 40 %.